Bureau d’études : Quels sont les freins au BIM dans le bâtiment ?

modélisation BIM en 3D

Notre monde est soumis à des transformations profondes dans tous les domaines d’activité. Ces changements sont en partie liés aux nouvelles méthodes de travail induites par le numérique. Si vous êtes par exemple dans le secteur du BTP, le BIM ne doit plus vous paraître nouveau. Cette nouvelle méthode de travail, utilisée surtout par les bureaux d’études, se trouve au cœur de la conception de projet BTP, de la contraction et de la rénovation d’un bâtiment. D’apparition récente, il est bien éprouvé et révèle aussi ses freins. Découvrez ici les freins liés au BIM dans le bâtiment ! 

L’absence d’une politique franche au sein des cabinets d’études BIM

Une étude révèle que seulement 30% des cabinets d’études ont un BIM manager. Or, il devrait exister au sein de chaque cabinet, un pôle BIM dédié, qui a pour tâche de trouver des solutions novatrices pour faciliter la mise en œuvre de l’outil et sa divulgation.

Ce pôle BIM sera au cœur de la transition numérique du cabinet. Notez que le BIM est un outil moderne et numérique. De ce fait, pour qu’il soit en mesure de répondre à tous les enjeux de conception et de construction, il est important que les acteurs aient la fibre informatique. Comme vous le découvrirez sur BIMSY, l’utilisation du BIM implique que vous soyez percutant et toujours prêt à faire des recherches en vue de développer des solutions novatrices. 

De plus, il existe par exemple une convention et une charte BIM pour faciliter la prise en main de l’outil par les cabinets. Cependant, à peine 52% de ces cabinets l’utilisent. La conséquence est directement ressentie sur le temps du travail avec cette méthode. Le passage de la 2D à la modélisation BIM en 3D se révèlera être une vraie débauche de temps au début. Il faudra donc beaucoup d’application et de volonté d’apprentissage pour se mettre au pas.

modélisation BIM en 3D

 

Le manque d’exemple de réussite comme frein au BIM dans le bâtiment

Une observation de l’environnement des entreprises permet de se rendre compte que les professionnels exploitent mieux les logiciels 3D que ceux de la structure. C’est la conséquence d’un manque de savoir-faire pour adapter certains logiciels 3D aux pratiques de la structure. 

Lorsque vous utilisez par exemple le logiciel Revit pour modéliser une poutre, l’arase inférieure est obtenue grâce à un paramètre. Cette donnée est référencée par rapport au point du projet de construction. Le logiciel vous fournit une arase inférieure relative au lieu d’une arase en NGF. 

Pour avoir alors une arase en NGF, certaines personnes créent exprès un Dynamo. Or, en modifiant les paramètres globaux du logiciel, vous pourrez avoir facilement cette donnée en NGF ou en relatif.

Un coût élevé pour plusieurs entreprises

La mise en œuvre du BIM au sein d’une entreprise nécessite la formation du personnel. Malgré les avantages indéniables reconnus à cette méthode, son application au sein de l’entreprise a un coût non négligeable. 

En effet, les répondants estiment la valeur de l’investissement dans la ressource humaine à 12 000 euros par collaborateur. Cet investissement est relatif aussi bien à :

  • La formation
  • L’achat de logiciels
  • L’achat de matériel.

L’implémentation du BIM implique un renouvellement total du matériel informatique du cabinet. Par conséquent, aussi bien le hardware que le software existant seront remplacés. Notons que les logiciels dans ce domaine ne sont pas aboutis. Par conséquent, ils nécessitent des mises à jour régulières pour améliorer la performance et la prise en main. 

Tout cet investissement apparaît pour les bureaux d’études comme un saut dans l’inconnu. Cette perception est d’autant plus vraie lorsque les résultats de l’implémentation du BIM sur les premiers mois se révèlent très inférieurs aux attentes. Pour un cabinet BIM qui attend un retour sur investissement dans de brefs délais, cette méthode risque bien de devenir une déception. 

De plus, malgré l’existence de bibliothèque d’objets, l’entreprise aura besoin de constituer sa propre bibliothèque au fil des années. 

La non-maîtrise totale du BIM

Le constat est fait aujourd’hui que les difficultés ne plombent pas l’élan des cabinets d’études et des entreprises d’aller vers l’outil. Cependant, le niveau de compétences des acteurs estimé à 86% est loin de satisfaire les professionnels. En effet, de gros défis restent à relever pour faciliter l’utilisation du BIM. 

Cette difficulté liée à la maîtrise totale du BIM entraîne des conséquences majeures sur la valorisation du temps passés par les honoraires. De plus, elle entraîne une collaboration difficile entre les différents acteurs intervenant dans la chaîne de conception de la maquette numérique et de la mise en œuvre de l’outil BIM. 

transition numérique BIM

La non-maîtrise totale du BIM se justifie également par la qualité des logiciels disponibles sur le marché actuellement. Pour la plupart, ils ne sont pas au point, ce qui peut parfois ralentir le travail ou même limiter les efforts des cabinets d’études. Par conséquent, les demandes du maître d’ouvrage paraîtront peu claires.